Kevin Carrier délègue la direction de son camp d'entraînement au vétéran Hassan Abdullah pour le LFA 223

Publié : Mercredi 19 novembre 2025 12:47:48 42

Kevin Carrier délègue la direction de son camp d'entraînement au vétéran Hassan Abdullah pour le LFA 223

Après avoir longtemps géré seul sa préparation, le poids léger a confié les rênes à un ancien du Bomb Squad pour accroître son niveau d'exigence et éviter toute complaisance avant son retour dans la cage.

LFA 223


Kevin Carrier s'apprête à remonter dans la cage ce vendredi soir lors du LFA 223 à Niagara Falls, où il affrontera Kelton Sneve. Le poids léger, qui reste sur une victoire marquante par soumission en juin, aborde cette rencontre avec une approche renouvelée de sa préparation. Pour la première fois depuis son retour à la compétition, Carrier a choisi de ne plus superviser lui-même son camp d'entraînement. Il a confié cette responsabilité à Hassan Abdullah, un vétéran aux vingt combats professionnels issu de la célèbre école Bomb Squad. Ce changement vise à introduire une responsabilité accrue et à éliminer les zones de confort, Carrier admettant avoir besoin de cette rigueur externe pour repousser ses limites physiques et mentales.

La discipline a été le maître-mot de cette préparation, illustrée par un jeûne hydrique de 72 heures que le combattant a réalisé en début de camp. Cette épreuve, rendue encore plus difficile par la présence de ses jeunes enfants et de leurs repas à la maison, a servi de catalyseur mental. Carrier explique que cette privation volontaire lui a permis de renforcer sa détermination, transformant la contrainte de la perte de poids en une victoire psychologique avant même de mettre les pieds sur la balance. Cette rigueur contraste avec le sentiment d'avoir combattu en deçà de ses capacités lors de ses deux dernières sorties, qu'il qualifie de prestations incomplètes malgré la victoire.

Son dernier succès contre Dey McIntosh reste un exemple frappant de sa capacité d'adaptation. Alors qu'il dominait les échanges, Carrier a subi un doigt dans l'œil au troisième round qui l'a rendu momentanément aveugle. Refusant de laisser la décision aux juges et sentant l'urgence de la situation avec une vision compromise, il a capitalisé sur une tentative de mise au sol de son adversaire pour verrouiller une guillotine et l'emporter. Cette séquence a prouvé sa résilience, mais a aussi souligné la nécessité d'être plus clinique pour éviter de se retrouver dans des situations aussi périlleuses face à des adversaires plus jeunes.

Pour son combat face à Kelton Sneve, Carrier s'attend à une opposition intense. Il décrit son adversaire comme un combattant tenace qui ne recule jamais et impose une pression constante du début à la fin. Cependant, le vétéran perçoit des failles exploitables dans ce style agressif. Contrairement à ses précédents opposants qui lui ont témoigné peut-être trop de respect, Carrier anticipe que Sneve cherchera à lui marcher dessus, ce qui pourrait paradoxalement offrir les ouvertures nécessaires pour placer ses contres. Il se dit prêt à répondre au défi physique, tout en espérant démontrer une supériorité technique capable d'abréger le combat.

Au-delà de la performance technique, Kevin Carrier accorde une importance particulière à son état d'esprit. Il avoue utiliser la parole pendant ses combats, discutant parfois avec ses coins ou ses adversaires, non par arrogance, mais comme un moyen de se détendre et de rester lucide sous la pression. À l'approche de ce combat, il adopte une philosophie de gratitude, se rappelant qu'il a le privilège de combattre plutôt que l'obligation de le faire. Avec un bilan qui pourrait passer à cinq victoires pour une défaite, il espère qu'une performance dominante lui ouvrira les portes vers un titre régional ou des confrontations contre des vétérans reconnus.