Les combattants français à l’UFC : qui porte le flambeau en 2025 ?

La France n’est plus une terre en attente de héros à l’UFC. Depuis cinq ans, plusieurs figures se sont imposées au plus haut niveau et attirent l’attention du public mondial. En 2025, trois noms dominent la scène tricolore : Ciryl Gane, Nassourdine Imavov et Benoît Saint-Denis. Chacun a son style, sa trajectoire et ses chances face aux meilleurs du roster.

Ciryl Gane : le poids lourd élégant

Ciryl Gane est sans doute le visage le plus connu du MMA français. Ancien champion intérimaire des lourds, il revient cette année dans la course au titre avec un choc prévu face à Tom Aspinall en octobre. Ses statistiques parlent pour lui : 5,26 frappes significatives par minute avec 61 % de précision, tout en encaissant en moyenne à peine plus de deux coups par minute. C’est énorme pour un poids lourd. Sa marque de fabrique reste un jeu de jambes rare pour un gabarit de 115 kg. Il tourne, feinte, découpe la distance et fatigue ses rivaux à coups de jabs et de low-kicks. Mais il reste vulnérable face aux lutteurs d’élite. La soumission concédée à Jon Jones en 2023 reste dans toutes les têtes. Face à Aspinall, un athlète complet qui aime mélanger striking et grappling, Gane devra imposer sa précision et surtout rester au centre de la cage.

Nassourdine Imavov : le sniper poids-moyens

À 29 ans, Nassourdine Imavov est monté jusqu’à la deuxième place du classement des moyens. En juin 2024, il a surpris tout le monde en stoppant Jared Cannonier par TKO au quatrième round, en février 2025 en stoppant Israel Adesanya encore par TKO. Puis, en septembre 2025, il a dominé Caio Borralho à Paris sur cinq rounds. Ce succès clair, devant un public acquis à sa cause, a confirmé son statut de prétendant. Imavov n’est pas un bourrin. Il choisit ses frappes, avance sans se précipiter, et trouve souvent la faille avec son jab et ses contres. Son volume est solide avec plus de 4 frappes significatives par minute et 54 % de précision. Il tente peu de takedowns, mais compense par un bon timing défensif. Dans un contexte où les fans cherchent aussi à suivre les cotes et pronostics, certains se tournent vers 1xbet pour jauger ses chances contre les autres membres du top 5. Ce qui impressionne le plus chez lui, c’est sa capacité à neutraliser la pression. Contre Borralho, réputé pour son grappling, il a fermé les espaces et frappé avec régularité. Le résultat : une décision unanime avec une large avance aux points. Si l’UFC cherche un nouveau visage pour un title shot, Imavov coche déjà beaucoup de cases.

Les points forts d’Imavov

• Lecture rapide de la distance

• Variété de coups en ligne et en contre

• Calme même dans les échanges serrés

• Endurance sur cinq rounds

Benoît Saint-Denis : le commando de l’octogone

Benoit Saint-Denis, ancien militaire des forces spéciales, est devenu l’un des combattants les plus aimés du public français. Son style agressif et sans compromis plaît aux fans. Après une année 2024 compliquée marquée par une défaite face à Dustin Poirier et un arrêt médical contre Renato Moicano, il a rebondi en 2025 avec deux victoires par soumission. La dernière, en co-main event à Paris, a confirmé son retour. Ses chiffres sont révélateurs : plus de 5 frappes significatives par minute, mais aussi plus de 4 encaissées. Il prend des risques. Là où il compense, c’est avec sa lutte et son grappling : environ 4 takedowns réussis toutes les quinze minutes, souvent enchaînés par un contrôle dans le dos et une soumission. Son « face crank » infligé à Mauricio Ruffi en septembre a rappelé qu’il sait finir dans toutes les positions.

Trois caractéristiques qui le définissent

• Pression constante dès la première minute.

• Transitions rapides entre striking et lutte.

• Mentalité de « finisseur » qui cherche le stoppage.

Cette approche lui donne des victoires spectaculaires, mais l’expose aussi aux contreurs techniques. Le KO de Poirier a montré les limites d’une défense trop ouverte. Cependant, avec sa progression actuelle, un combat contre un membre du top 10 n’est plus une hypothèse lointaine.

Comparaison en chiffres

Pour mieux situer chacun, voici un aperçu de leurs données clés à l’UFC :

Ces chiffres ne disent pas tout, mais donnent une idée claire des styles. Gane mise sur l’efficacité en striking, Imavov sur la précision et la gestion de la distance, Saint-Denis sur l’intensité et le grappling.

Un public en pleine adhésion

L’UFC Paris 2025 a montré une chose : la France a désormais ses têtes d’affiche capables de remplir des arenas. Les fans se reconnaissent dans des profils différents. Le technicien Gane, l’analyste Imavov et le guerrier Saint-Denis forment un trio qui illustre la diversité du MMA français. Leur succès n’est pas seulement une question de résultats, mais aussi de style et de connexion avec le public. La suite sera rude, car les divisions où ils évoluent sont les plus compétitives de l’UFC. Mais chacun a déjà prouvé qu’il peut non seulement rivaliser, mais aussi faire vibrer des milliers de spectateurs. Et c’est peut-être là le signe le plus fort : la France ne cherche plus ses représentants, elle les a déjà.