King Green s'offre le club de strip-tease de ses débuts pour sauver un ami invalide | UFC on ESPN 73Par Romain Tessier | Publié : Lundi 15 décembre 2025 12:34:26 54
Dans une spectaculaire revanche sociale, King Green a fait l'acquisition d’un établissement, là même où il nettoyait auparavant les toilettes. Cet investissement a pour objectif de garantir l'emploi d'un proche amputé. La victoire de King Green lors de l'UFC on ESPN 73 [UFC Vegas 112] ne restera pas seulement dans les annales pour le résultat sportif, mais pour l'incroyable histoire humaine dévoilée en marge de l'événement. Le vétéran américain, désormais à la tête de six entreprises, a révélé avoir acquis le club de strip-tease "Fantasy" en Californie. Ce rachat symbolise une réussite éclatante pour celui qui, quinze ans plus tôt, y officiait comme agent d'entretien chargé des tâches les plus ingrates. Loin d'être un caprice, cet investissement visait avant tout à sauver l'emploi d'un ami de longue date, diabétique et amputé d'une jambe, menacé par la fermeture du lieu. Côté compétition, l'ambition de Green reste intacte. Il a profité de la conférence de presse pour lancer un défi singulier au Brésilien Renato Moicano, ciblant une confrontation à Houston. Inspiré par les conseils financiers de son rival potentiel, "King" a proposé d'ajouter un enjeu financier moderne au combat : le perdant devra acheter un Bitcoin au vainqueur. Une proposition qui témoigne du respect qu'il porte à l'intégrité de Moicano, seul combattant qu'il juge digne d'honorer un tel pari. Pourtant, la soirée n'a pas été exempte de frustrations. Bien qu'il ait levé les bras face à Lance Gibson Jr., Green a vivement critiqué la décision partagée rendue par les juges. Incompris par le corps arbitral, il estime que son agressivité constante et le contrôle du centre de l'octogone auraient dû lui garantir une victoire unanime, s'interrogeant ouvertement sur la grille de lecture utilisée par les officiels ce soir-là. Cette analyse lucide s'inscrit dans la philosophie globale de King Green, qui se considère comme un érudit du combat. Dernier représentant actif de la génération Strikeforce de 2011, il compare le MMA à un cursus universitaire de haut niveau, rejetant l'image de brutalité brute souvent associée à la discipline. Pour lui, durer aussi longtemps au sommet relève de la maîtrise intellectuelle et stratégique, un "master" qu'il continue de valider combat après combat. Enfin, derrière l'homme d'affaires et le combattant cérébral, le père de famille a laissé percer une émotion sincère. Ayant grandi dans l'austérité des camps de lutte, sans jamais célébrer Noël ou Thanksgiving, il met aujourd'hui un point d'honneur à offrir à ses quatre enfants l'abondance qu'il n'a pas connue. Sa réussite dans la cage devient ainsi le moyen de réécrire son histoire familiale, transformant les sacrifices d'hier en cadeaux pour demain.
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