Dominick Reyes, la reconquête d'un champion sans couronne Publié : Lundi 22 septembre 2025 273
Ancien prétendant au titre que beaucoup ont vu battre Jon Jones, Dominick Reyes a connu une chute brutale. Aujourd'hui, il mène une reconquête implacable, fort de trois KO de suite, et cherche à reprendre la place qui lui était due au sommet. Dans le grand livre du MMA, certaines histoires sont écrites non pas par les ceintures remportées, mais par les couronnes invisibles. Des récits de champions du peuple, de combattants dont la grandeur a été définie par un seul combat si marquant qu'il a redéfini leur carrière à jamais. L'histoire de Dominick Reyes est de celles-ci. Son nom est indissociable du 8 février 2020, ce soir où le monde l'a vu battre le roi Jon Jones, sans jamais que l'or ne lui soit ceinturé autour de la taille. Ce moment a été à la fois son apogée et le début de sa chute. Mais aujourd'hui, le récit a changé. Après avoir traversé le désert et touché le fond, "The Devastator" n'est plus un homme qui se bat contre ses fantômes ; il est redevenu le prédateur. Propulsé par une série terrifiante de trois KO consécutifs, il ne cherche plus la rédemption, il mène une campagne de reconquête. Son prochain combat à l'UFC Perth contre Carlos Ulberg n'est pas un simple test. C'est une déclaration de guerre, une nouvelle étape dans sa quête pour s'emparer, enfin, du trône qui aurait dû être le sien.
L'ascension fulgurante d'un athlète hors normePour comprendre la montée en puissance de Dominick Reyes, il faut remonter avant même son premier combat. Il faut le voir sur les terrains de football américain de la Division I, où il évoluait au poste de safety. Un poste qui exige une combinaison rare d'explosivité, d'intelligence de jeu et une capacité à produire un impact dévastateur en une fraction de seconde. Ces qualités, forgées sur le gridiron, sont devenues la pierre angulaire de son style dans l'octogone. Quand il a fait sa transition vers le MMA, il n’a pas appris à devenir un athlète, il l'était déjà. Il n'a eu qu'à canaliser ce potentiel brut dans l'art du combat. Les résultats furent immédiats et terrifiants. Après avoir anéanti la compétition sur le circuit régional avec six victoires avant la limite, il débarque à l'UFC en 2017 avec la force d'un ouragan. Son premier combat dans l'organisation contre Joachim Christensen dure à peine 29 secondes avant qu’il ne s'écroule, victime d'un coup de pied à la tête foudroyant. La suite est une démonstration de puissance et de technique. Il soumet Jeremy Kimball, Jared Cannonier par TKO, Ovince St. Preux par décision puis prouve son endurance et son mental en remportant une guerre de tous les instants face à Volkan Oezdemir. Le point d'orgue de cette ascension fut son combat contre l'ancien champion des poids moyens, Chris Weidman. Ce qui devait être son plus grand test s'est transformé en une exécution sommaire. En moins de deux minutes, Reyes connecte une gauche parfaite qui envoie Weidman au tapis, scellant sa victoire et, surtout, son billet pour un combat pour le titre. En seulement deux ans et six combats à l'UFC, il était passé du statut de nouvel espoir à celui de challenger numéro un. Son ascension n'était pas seulement rapide, elle était inéluctable. Le soir où il a choqué le mondeLe combat pour le titre à l'UFC 247 était perçu par beaucoup comme une simple formalité pour le champion Jon Jones. Pour le grand public et les spécialistes, Dominick Reyes était le challenger, le sacrifice suivant sur l'autel du plus grand combattant de tous les temps. Cette perception était une réalité chiffrée sur toutes les plateformes de pronostics. Sur LEON Bet app, par exemple, sa cote de large outsider à +350 illustrait l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Pourtant, pendant 25 minutes, Reyes a fait mentir tous les chiffres. Il a non seulement tenu tête à Jones, mais l'a surpassé dans de nombreuses séquences. La décision controversée des juges en faveur de Jones reste, à ce jour, l'un des plus grands "et si ?" de l'histoire de l'UFC. Ce soir-là, Dominick Reyes a perdu une décision, mais a gagné le respect du monde entier.
La descente aux enfersComment se relever après avoir frôlé le sommet sans pouvoir le saisir ? Pour Reyes, la suite fut une véritable descente aux enfers. L'aura d'invincibilité envolée, il s'incline pour le titre vacant face à Jan Błachowicz, avant de subir deux KO terrifiants contre Jiří Procházka et Ryan Spann. En l'espace de deux ans, l'homme qui avait failli détrôner le roi se retrouvait au bord du précipice, sa carrière remise en question. La renaissance explosive du "Devastator"Beaucoup l'avaient enterré, mais c'était sans compter sur la résilience du champion. Le 8 juin 2024, il a amorcé son retour en pulvérisant Dustin Jacoby par TKO. Loin d'être une victoire isolée, ce fut le début d'une nouvelle ère de domination. Il a enchaîné en décembre de la même année en stoppant brutalement le vétéran Anthony Smith, avant de confirmer sa place de contender le plus dangereux de la division en infligeant un TKO à Nikita Krylov. Trois combats, trois KO. Dominick Reyes n'est plus en reconstruction. Il est redevenu "The Devastator", un prédateur au sommet de son art, dont la puissance de frappe semble même s'être accrue avec l'épreuve. Son combat à venir contre Carlos Ulberg à Perth n'est plus un test pour savoir s'il est de retour ; c'est une affirmation. Face à un autre dangereux striker, Reyes a l'occasion d'envoyer un message clair au reste de la division : la course pour récupérer le titre qu'il n'a jamais officiellement possédé a bel et bien commencé. |
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