Matt Brown critique sévèrement l’échec du GFL et s’interroge : “Comment autant de gens ont pu y croire ?”

Publié : Lundi 21 avril 2025 09:43:44 36

Matt Brown critique sévèrement l’échec du GFL et s’interroge : “Comment autant de gens ont pu y croire ?”

Le vétéran Matt Brown exprime son scepticisme face au projet du GFL, qu’il qualifie de

L’avenir de la Global Fight League (GFL) semble aujourd’hui plus incertain que jamais. Ce projet de ligue de MMA basé sur un format par équipes, initié en 2024 par Darren Owen — ancien dirigeant du World Series of Fighting — n’a finalement jamais vu le jour. Prévu pour débuter avec deux événements à Los Angeles, le GFL a annulé ses premières soirées, laissant derrière lui une traînée de doutes, de critiques et de promesses non tenues.

Parmi les voix les plus virulentes figure celle de Matt Brown, vétéran de l’UFC aujourd’hui à la retraite, qui n’a pas mâché ses mots dans le podcast The Fighter vs. The Writer. « On a déjà lu ce livre », a-t-il lancé, en référence à la similitude frappante avec un précédent projet, la WFL, également imaginé par Owen en 2021 et qui n’a jamais organisé le moindre combat.

Le GFL, pourtant, avait suscité un certain engouement en recrutant plusieurs anciens champions de l’UFC comme Tyron Woodley, Luke Rockhold et Chris Weidman. Mais malgré ces têtes d’affiche, les annulations successives ont jeté le discrédit sur toute l’initiative. Et aujourd’hui, le scepticisme est généralisé.

Matt Brown ne cache pas son amertume : « C’est dommage, car on a besoin de plus de promotions dans ce sport. On a besoin de concurrence. Mais c’est un business extrêmement difficile. » Il dénonce notamment un modèle économique fragile, sans véritable preuve de concept ni recherche de marché sérieuse. « Je ne comprends pas comment ils trouvent des investisseurs. Ces gens regardent-ils vraiment ce qu’il se passe ? »

Le vétéran souligne aussi la responsabilité des managers des combattants. Alors que des figures comme Paige VanZant ont rapidement signalé leur statut d’agents libres et qu’Alan Belcher a révélé les conditions étranges de son contrat — basé sur un partage des revenus sans bourse garantie — Brown fustige : « Si les combattants ne se sont pas rendu compte de l’arnaque, c’est à cause de leurs managers pourris. Les pires du sport. »

Ce constat amer n’est pas isolé. Le MMA a connu de nombreuses tentatives avortées de promotions ambitieuses, souvent stoppées net par des problèmes financiers, une mauvaise organisation ou une concurrence trop féroce de la part de l’UFC. Pour Matt Brown, le GFL n’a pas échappé à cette logique : « C’est un véritable foutoir. J’aimerais qu’une organisation réussisse, mais je ne suis pas sûr que ça arrive un jour. »

Malgré son ton acerbe, Brown reconnaît avoir eu la chance de faire carrière à l’UFC, mais il comprend aussi pourquoi certains combattants tentent leur chance ailleurs : « Ils ont peu d’options en dehors de l’UFC. Alors ils essaient. Mais il faut être lucide. »

En conclusion, il souligne la puissance de l’organisation dirigée par Dana White : « Il faut reconnaître ce qu’ils ont construit. Ils ont conquis ce sport en partant de rien. C’est un monstre aujourd’hui. Il n’y a presque pas de place pour d’autres. »

L’avenir du GFL reste suspendu à de nouvelles levées de fonds promises par Owen pour 2025, mais après ces débuts catastrophiques, la crédibilité de la promotion est plus que jamais en jeu.


Source : MMA Fighting