John Martin, nouveau PDG du PFL, révèle comment il a presque racheté l'UFC lorsqu'il dirigeait Time Warner en 2016

Loin de vouloir alimenter une guerre des mots avec l'UFC, le nouveau PDG du PFL, John Martin, aborde son rôle avec une perspective marquée par le respect et une ambition réfléchie. Fan de longue date des arts martiaux mixtes, ayant lui-même pratiqué le karaté et le jiu-jitsu brésilien, il suit le sport depuis plus de deux décennies, observant avec admiration le travail accompli par Dana White, le dirigeant de l'UFC. Son parcours l'a mené à des postes de direction dans de grandes entreprises médiatiques comme Time Warner et Turner Broadcasting, une expérience qu'il compte bien mettre au service de sa nouvelle organisation.

Cette relation avec le sommet de l'UFC n'est pas nouvelle. John Martin révèle en effet un épisode méconnu datant de 2016. Alors qu'il était directeur financier de Time Warner, il a mené des négociations très avancées pour le rachat de l'UFC. Il se souvient d'une rencontre avec Dana White et Lorenzo Fertitta, alors propriétaire de l'organisation, dans leur cuisine à Las Vegas. Selon lui, les deux hommes souhaitaient que Time Warner devienne leur acquéreur. L'affaire était sur le point de se conclure, mais un obstacle majeur a mis fin aux discussions : Time Warner était déjà engagé dans son propre processus de vente au géant des télécommunications AT&T, ce qui a rendu l'acquisition de l'UFC impossible.

Aujourd'hui à la tête du PFL, John Martin se montre lucide sur le paysage concurrentiel. Il reconnaît sans détour la position dominante de l'UFC, affirmant ne pas être naïf quant à leur avance considérable en termes de taille et d'échelle. Cependant, il ne perçoit pas l'UFC comme un concurrent direct à l'heure actuelle. Au contraire, il considère que la croissance continue de l'UFC est bénéfique pour l'ensemble de l'industrie du MMA, car elle élargit la base de fans et l'intérêt général pour le sport, créant ainsi des opportunités pour des acteurs comme le PFL.

La stratégie de John Martin n'est donc pas la confrontation, mais la construction. Son objectif principal est de se concentrer sur le développement interne du PFL. Fort de sa solide expérience dans les médias, il entend améliorer l'expérience des spectateurs en utilisant des approches narratives plus innovantes. Pour lui, le MMA est fondamentalement une affaire de "storytelling". Il souhaite exploiter de nouvelles manières de raconter les parcours des combattants pour créer un lien plus fort avec le public et engager les fans de manière plus profonde.

À long terme, l'ambition de John Martin est de faire du PFL une société médiatique mondiale prospère et valorisée. Il sait que le chemin est encore long, mais il est déterminé à mettre en place toutes les pièces nécessaires pour une croissance intelligente. En se concentrant sur l'expansion internationale et, surtout, en s'assurant de satisfaire les fans, il est convaincu que le PFL a toutes les cartes en main pour réussir. Car, comme il le conclut, si les fans apprécient le produit, le succès suivra inévitablement.

Source : MMA Junkie