Georges St-Pierre exprime ses inquiétudes sur le nouvel accord UFC-Paramount et son impact direct sur les athlètes Publié : Mardi 12 août 2025 15:41:41 172 L'accord historique entre l'UFC et Paramount, bien que lucratif pour l'organisation, pourrait priver les combattants de leur principal levier de négociation en supprimant les revenus liés au PPV, un bonus essentiel. Fiche combattant -> Georges St. Pierre L'UFC a récemment officialisé un partenariat de diffusion historique avec Paramount, un accord qui, tout en promettant des revenus colossaux pour l'organisation, soulève de sérieuses questions quant à l'avenir financier de ses combattants. À partir de 2026, ce contrat de sept ans, d'une valeur annuelle moyenne de 1,1 milliard de dollars, verra 43 événements par an diffusés sur CBS ou le service de diffusion en continu Paramount+. Pour les partisans, la nouvelle est excellente : les événements numérotés, traditionnellement vendus en PPV, seront inclus dans l'abonnement, marquant la fin d'une époque. Cependant, cette transition inquiète l'une des plus grandes légendes du sport, Georges St. Pierre. Dans une récente interview, il a expliqué que ce changement pourrait s'avérer « terrible pour les combattants ». La raison principale de son inquiétude réside dans la perte d'un outil de négociation majeur. La fin du modèle de paiement à la séance signifie également la fin des bonus substantiels que les têtes d'affiche pouvaient toucher en fonction du succès commercial de leurs combats. St-Pierre a détaillé son propos en se basant sur sa propre expérience. Il a expliqué que son pouvoir de négociation reposait sur un argument simple mais puissant. Il pouvait exiger de devenir un partenaire de l'événement en demandant une part des revenus du paiement à la séance. « Je pouvais dire à l'UFC : 'Hé, si vous voulez que je fasse toute la promotion, je veux devenir un partenaire. Je veux une part du gâteau' », a-t-il déclaré. Cet argument permettait aux plus grandes stars de lier directement leur promotion et leur performance à une récompense financière tangible, un levier qui disparaîtra avec le nouvel accord. Le champion des poids mi-moyens, qui a régulièrement été en tête d'affiche d'événements dépassant les 600 000 achats entre 2008 et 2013, fut l'un des principaux bénéficiaires de ce système. Les combattants vedettes recevaient un pourcentage des bénéfices une fois qu'un certain seuil de ventes était franchi, ce qui représentait une part considérable de leurs revenus. Ce modèle a également profité à d'autres superstars qui ont marqué l'histoire de l'UFC, telles que Conor McGregor, Ronda Rousey, Brock Lesnar ou encore Jon Jones. Leurs carrières ont été ponctuées de gains financiers massifs directement liés à leur capacité à vendre des événements en PPV. Avec la mise en place du contrat Paramount, l'incertitude plane désormais sur les futures négociations. On ne sait pas clairement quel argument les têtes d'affiche actuelles et futures pourront avancer pour justifier des contrats plus élevés, en l'absence de données chiffrées sur les ventes pour appuyer leurs revendications. Comme le conclut St-Pierre, ce changement risque fort de « retirer du levier aux grands noms pour négocier plus d'argent ». |
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